CAT POWER


CAT POWER
Nom de scène de Chan Marshall
Gravure sur bois imprimée à l’encre de Chine en 15 exemplaire sur papier washi artisanal de Mr Sato.
24×35 cm

 Quand faire de la musique est un besoin vital, ça donne les six premiers albums de Cat Power. Je ne vais pas revenir sur son passé compliqué, autant n’en retenir que ce qui est beau, mais j’adore ce genre de voix mue par l’énergie du désespoir, ce besoin absolu de faire sortir ses émotions. C’est un peu « chante ou crève ». Et elle a eu raison de chanter. Pas grand-chose de plus à dire, je retourne l’écouter.

A voir : « Speaking for trees », une camera posée dans un coin d’herbes où Chan Marshall joue seule avec sa Danelectro, comme une amie qui jouerait dans ton jardin.

A écouter en priorité :
-Myra Lee (1996, Smells Like Records)
-What would the community think (1996, Matador Records)
-Moon Pix (1998, Matador Records)
-The covers record (2000, Matador Records)
-You are free (2003, Matador Records)

ONE STEP MORE AND YOU DIE

ONE STEP MORE AND YOU DIE
Gravure sur bois + aquarelle tirée à 5 exemplaires sur papier washi de Mr Sato.
Titre d’un album de Mono.
22×32 cm

Vu au Son’Art en 2005 avec les copains de Zukr en première partie. J’ai bien aimé mais pas au point de fouiller leur discographie sur le moment, chose que j’ai heureusement fini par faire des années plus tard.
C’est LE groupe de post-rock japonais. Formation classique, guitares-basse-batterie, blindé de reverbs, delays et distorsions auxquels ils rajoutent de temps à autres des cordes classiques (chose que je ne trouve pas toujours utile sur leur musique). Néanmoins ils ont cette petite touche très japonaise dans les mélodies et les émotions qui me parle énormément. Une espèce de mélancolie traditionnelle.
Bref, j’adore.

A écouter : tout

Morceaux pour découvrir : Nostalgia, Cyclone, Sabbath, A speeding car, Kanata, The flames beyond the cold mountain, Are you there ?, The land between tides / Glory

AS HAPPY AS POSSIBLE

AS HAPPY AS POSSIBLE
Gravure sur bois tirée à 6 exemplaires sur papier washi ultra-fin de Mr Sato.
Titre du nom d’un album de Les Thugs sorti en 1993 chez Sub Pop.
24×17 cm

Ils s’appellent Les Thugs et ils viennent d’Angers.
Le seul groupe qui m’ait mis la chair de poule du début à la fin de leurs concerts (rien que d’y penser j’ai les poils des avants-bras qui se dressent). C’était magnifique, la puissance et l’énergie du punk boostés par un mur de guitares hypnotiques énorme, aux distorsions parfaitement dosées, qui vous enveloppait et vous emportait avec lui. Parlez-en à quelqu’un qui a déjà vu les Thugs en concert et vous verrez un sourire apparaître sur son visage immédiatement.
Une base toute simple : un riff hyper répétitif et entêtant sur laquelle se pose une mélodie qui emporte tout. Encore faut-il trouver le bon ton, les bonnes mélodies.
 Les Thugs viennent d’Angers, et ont dû sortir des disques aux Etats-Unis et tourner là-bas pour recevoir un début de reconnaissance en France, mais ils s’en foutaient et on continué à faire exactement pareil après que la presse commence à s’intéresser à eux, c’est-à-dire faire les choses à leur façon, avec humilité et simplicité, jusqu’à leur séparation en 1999. Ils feront un No-Reform Tour à l’occasion des 20 ans de Sub Pop à Seattle, avec quelques dates en France (petite cerise à la fin du concert de Bordeaux, Mr Moustache, mon groupe de l’époque, a eu droit à une petite dédicace parce qu’on reprenait « Allez les Filles » et ils étaient tombé sur la vidéo).

Les Patrons.

Au Japon les fleurs de cerisier sont le symbole de la fragilité de la vie, et donc de la mort, alors soyons « aussi heureux que possible », car la vie est éphémère.

A voir absolument : Le documentaire tourné à l’occasion du No-Reform Tour « Come On People! », un hymne à l’anti star system (2012, Crash Disques)
A écouter : tout, mais je conseille Strike (1996, Sub Pop) pour commencer (le premier que j’ai acheté, mon préféré).

WAITING ROOM

WAITING ROOM
Gravure tirée à 6 exemplaires, dont 3 en jaune et 3 en rose, sur papier washi de Mme et Mr Kano.
18×24 cm
Titre d’un morceau de Fugazi sur la compilation d’EPs « 13 songs ».
« Function is the key » (la fonction est la clé) sont des mots tirés du texte du morceau.

L’hymne à se bouger le cul par excellence, dans tous les sens du terme. Morceau qui décrit parfaitement la manière de fonctionner de Fugazi : ne pas attendre que quelqu’un fasse les choses à leur place, pour ne pas perdre de temps et pour garder un maximum de contrôle sur tout ce qu’ils font. Entre 1987 et 2003 les gonzes, qui n’en étaient pas à leur coup d’essai (cf Minor Threat) ont monté leurs propres tournées, aux U.S.A. et dans le monde, en imposant des prix abordables par tous, enregistré 6 albums et plusieurs EPs et monté leur propre label de disques. Le tout en faisant une musique unique et sans concessions (bonjour la phrase bateau, mais en même temps c’est tellement vrai).
Encore un groupe découvert juste avant de les voir en concert en 1999 à Barbey, à une époque où il y avait là-bas un paquet de bons concerts à bas prix.
Anecdote, alors que je traînais mes guêtres devant les stands du festival Copyfest (à Donzac en 2008) en attendant de jouer, j’y ai aperçu en vente le slip kangourou de Brendan Canty, le batteur, avec une magnifique trace de freinage. J’avoue toujours avoir eu un doute quant à l’authenticité de la chose.

A voir absolument : « Instrument » (1999), le documentaire de Jem Cohen sur la carrière du groupe, un hymne à l’anti star system.

A écouter : tout

Morceaux pour découvrir : Waiting Room, Promises, Turnover, Brendan #1, Facet Squared, Bed for the Scraping, Break, Five Corporations, Arpeggiator, Cashout, Guilford Fall

Could’ve Moved Mountains


COULD’VE MOVED MOUNTAINS
Tiré en 4 exemplaires sur papier washi de Mme et Mr Kano.
18×22 cm
Titre d’un morceau d’A Silver Mt. Zion sur l’album « Born into trouble as the sparks fly upward » (2001, Constellation Records).
Seule gravure sur linoleum (avec encre à taille douce) de l’exposition.

Gravure tirée de l’expo « Résonances », texte du fanzine sorti pour l’occasion.

La première (et seule) fois que j’ai vu A Silver Mount Zion en concert j’ai trouvé ça pas terrible, j’avais largement préféré les locaux de Z »ukr en première partie. J’y suis allé parce que j’avais adoré Godspeed You ! Black Emperor dont certains membres font partie, mais les chants m’avaient fait l’impression d’une espèce de chorale hippie douloureusement fausse.
Seuls « Born into trouble as the sparks fly upward » et « He has left us alone but shafts of light sometimes grace the corner of our rooms… » (aka les noms d’albums les plus chiants à retenir) m’intéressaient car essentiellement composés de morceaux instrumentaux. Et finalement, des années plus tard, j’ai commencé à écouter leurs albums avec chants et je suis totalement tombé dedans.

À écouter :
-He has left us alone but shafts of light sometimes grace the corner of our rooms… (2000, Constellation Records)
-Born into trouble as the sparks fly upward (2001, Constellation Records)
-Horses in the sky (2005, Constellation Records)

My My, Hey Hey

MY MY, HEY HEY
Gravure tirée à 4 exemplaires sur papier washi de Mr Sato.
28×26 cm
Titre d’un morceau de Neil Young & Crazy Horse sur l’album « Rust Never Sleeps » (1979, Reprise Records).

Gravure tirée de l’expo « Résonances », texte du fanzine sorti pour l’occase.

« It’s better to burn out than to fade away » (Il vaut mieux brûler que de s’éteindre à petit feu) est une phrase tirée de ce morceau.
Si à 73 ans Neil Young est toujours hyper actif c’est parce qu’il n’a jamais laissé le feu s’éteindre, préférant n’en faire artistiquement qu’à sa tête en permanence et quitter et réintégrer ses groupes régulièrement pour suivre sa propre voie et éviter de tourner en rond et s’empâter avec ses collègues. Buffalo Springfield, Crosby Stills Nash & Young (qui ont dû tirer la gueule en écoutant le morceau « Thrasher »), et même le Crazy Horse en ont fait les frais.
J’ai eu l’occasion de le voir deux fois, une avec une formation de vieux routards qui le suivent depuis des années et l’autre avec le Crazy Horse. Ces derniers étaient moins techniques et faisaient clairement des pains, mais leur symbiose avec Neil est totale. Le Cheval Fou, qui galope et porte son cavalier sans faiblir d’un bout à l’autre du concert, totalement à son service mais ne fait qu’un avec lui. À 60 balais passés ils étaient bien plus impressionnants que la majorité des groupes que j’ai vu jusque là.
Plutôt que de citer cette phrase dans sa lettre de suicide, Kurt Cobain aurait dû s’inspirer de la carrière du bonhomme et laisser Nirvana de côté pour se consacrer à autre chose au lieu de se tirer une balle dans la tronche.
Keep on rockin’ in the free world.

À écouter :
-Rust never sleeps (1979, Reprise Records)
-Zuma (1975, Reprise Records)
-On the beach (1974, Reprise Records)
-Everybody knows this is nowhere (1969, Reprise Records)
-Tonight’s the night(1975, Reprise Records)
-Live Rust (1979, , Reprise Records)
-Weld (1991, Reprise Records)
-Sleeps with angels (1994, Reprise Records)
-Dead man (1996, Vapor Records)
-Mirror ball (1995, Reprise Records/Epic)
-Buffalo Springfield (1966, Atco)
-Harvest (1972, Reprise Records)
-Ragged glory (1990, Reprise Records)
Et après il faut fouiller, il a bien dû sortir une cinquantaine d’albums et même si la qualité des albums est variable, il y a toujours une pépite par-ci par-là.

Days of nothing

DAYS OF NOTHING
Version Large : Tirée à 3 exemplaires (22×39 cm) sur papier washi de Mme et Mr Kano.
Titre d’un morceau de Chokebore sur le « Days of Nothing EP ».

Gravure tirée de l’expo « Résonances », texte du fanzine.

Groupe conseillé par des potes, je suis tombé sur l’affiche d’un de leurs concerts en 1998 dans les chiottes du Zoobizarre (devenu ensuite le Plug, puis l’Heretic Club et actuellement le VOID). Concert probablement secret car c’est le seul endroit où je l’ai vu annoncé comme tel, partout ailleurs l’affiche mentionnait « Canary Canary from Hawaii » (indice, c’est de là qu’ils viennent. Hawaii, pas les chiottes).
Bref, on a mis nos plus beaux sweets à capuche et on a pris le City U (bus) pour se rendre à la M.A.C., au fin fond du campus (à l’époque il n’y avait rien autour de la salle, que des arbres). Dans mes souvenirs les mecs sont arrivés sur scène complètement shootés/torchés et le concert a été d’une intensité incroyable. Une espèce de Nirvana complètement dépressif. Un des meilleurs concerts de ma vie.
Days of Nothing (Full Band Winter Version) est un des morceaux les plus tristes de tous les temps, celui qui te fait du bien quand tu es au fond du fond. Cette version est sur le « Days of Nothing EP », pas sur l’album « A Taste For Bitters ».
Grâce à l’ami Laurent Bibi, béni soit-il, j’ai pu faire leur première partie 15 ans plus tard !

A voir : la vidéo de leur passage à Nulle Part Ailleurs, à l’époque où il y avait encore des groupes intéressants qui passaient en live à la télé. Respect et gratitude éternels à Stéphane Saunier qui était le programmateur musical de l’émission et aussi de L’Album De La Semaine.

A écouter : tout, mais autant commencer par les morceaux Days of Nothing (Full Band Winter Version), Police, You Are The Sunshine of My life, Coat, Valentine, Smaller Steps.

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