GODSPEED

GODSPEED
Gravure sur bois tirée à 6 exemplaires sur deux types de papier washi rose par Mme et Mr Kano.
« Lift your skinny fists like antennas to heaven » est le nom d’un album de Godspeed You! Black Emperor sorti en 2000 chez Constellation Records et Kranky.
18×24 cm

Découverts juste avant de les voir en concert en 2003 lors d’un concert incroyable qui nous laissera sans voix tellement il a été intense. C’est la première fois que je voyais un concert mélangeant guitares électriques et instruments à cordes classiques, les musiciens disposés en demi-cercle, comme un orchestre, avec des images plus ou moins statiques et hypnotiques projetées au-dessus d’eux. La beauté d’un concert de musique classique, mais avec la puissance des instruments électriques.
La grande différence de leurs concerts avec ceux de classique, c’est la forme. La seule chose qui importe est la musique, il n’y a pas de lieu spécial, pas de tenue de scène, chacun vient comme il est, comme il veut, musicien comme spectateur. La seule distance entre le groupe et le public est le fait que les uns soient sur scène et jouent de la musique pendant que les autres écoutent.
Pour la petite anecdote, ce groupe Canadien tient son nom d’un documentaire japonais en noir et blanc sur les Black Emperors, une bande de motard.

Les Patrons.

A écouter : tout

Pour commencer : Le EP « Slow Riot For New ZerØ Kanada » (1999, Constellation Records), composé de deux morceaux, dont « Moya », une des plus belles montée de tous les temps.

LA PLUS PUISSANTE DU MONDE

LA PLUS PUISSANTE DU MONDE
Gravure tirée à 4 exemplaires sur plusieurs types de papier différents fabriqués par moi-même avec l’aide de Mme et Mr Kano.
22×33 cm
Titre d’un morceau d’Ô Paon sur l’album « Courses »

Des fois tu vas voir un concert pour un artiste ou un groupe en particulier et finalement c’est la première partie qui t’éblouit. Comme ça, sans crier gare. C’est ce qui nous est arrivé avec l’ami Demont alors qu’on était allé voir Earth, qui a donné un concert bien mais sans plus. Dylan Carlson a quand même pris le temps de nous causer tranquillement à la fin du concert en s’excusant de ne pas avoir joué plus longtemps, la faute au bateau-salle qui passait en mode boîte de nuit à 23h.
 On est arrivé un peu à la bourre et on a découvert la première partie, une jeune femme seule sur scène, à l’allure timide, en chemise à carreaux et cheveux gras. Petit à petit elle construisait ses morceaux en enregistrant des boucles de chants et de guitares, créant un moment intime et chaleureux, avec une voix douce et un léger accent canadien. Une magnifique découverte.
Egalement dessinatrice/illustratrice sous le nom de Geneviève Castrée, sa musique et ses oeuvres forment un tout cohérent et la lecture de sa BD autobiographique « Susceptible » (Éditions de l’Apocalypse) est fortement recommandée. Son autre nom de scène est Woelv.
Elle est décédée quelques années plus tard à l’âge de 35 ans, emportée par un cancer juste après avoir donné la vie.

A écouter en priorité : l’album « Courses » (2010). A noter qu’on peut y entendre Sophie Trudeau au violon et qu’il a été enregistré et mixé par Thierry Amar, tous deux membres de Godspeed You! Black Emperor et A Silver Mt. Zion.
Et après vous pouvez écouter tout le reste.

MAY NOTHING BUT HAPPINESS COME THROUGH YOUR DOOR

MAY NOTHING BUT HAPPINESS COME THROUGH YOUR DOOR
Gravure tirée à 5 exemplaires sur plusieurs types de papier différents fabriqués par moi-même avec l’aide de Mme et Mr Kano.
22×33 cm
Titre d’un morceau de Mogwai sur l’album « Come On Die Young » (1999, Chemikal Underground/ Matador Records).

Gravure tirée de l’expo « Résonances », texte du fanzine sorti pour l’occasion.

Mogwai est le premier groupe de post-rock que j’ai vu en concert et ça a été une grosse claque. Je ne sais même pas si j’avais écouté un morceau avant d’aller au concert, traîné là par des amis de bon goût. A l’époque ils tournaient pour « Rock Action » leur 3e album il me semble, donc ça plus des morceaux des deux premiers albums, la setlist était parfaite.
C’est clairement le concert où j’ai pris conscience que l’absence de chanteur dans un groupe à guitares pouvait rendre la musique beaucoup plus riche. Je n’ai pas autant apprécié les fois suivantes où je les ai vu, mais dès qu’ils jouent un morceau des premiers albums ça me ramène à ce concert et c’est magique.

A écouter : Il ya toujours des perles par-ci par-là sur leurs albums, mais les meilleurs sont vraiment les trois premiers.
-Young Team (1997, Chemikal Underground)
-Come On Die Young (1999, Chemikal Underground/Matador Records)
-Rock Action (2001, PIAS/Matador Records)

Morceaux pour découvrir : Mogwai fear Satan, Cody, May nothing but happiness come through your door, I’m Jim Morrison I’m dead, You don’t know Jesus, 2 rights make 1 wrong, Hunted by a freak, Scotland’s shame, What are they doing in heaven today ?

My My, Hey Hey

MY MY, HEY HEY
Gravure tirée à 4 exemplaires sur papier washi de Mr Sato.
28×26 cm
Titre d’un morceau de Neil Young & Crazy Horse sur l’album « Rust Never Sleeps » (1979, Reprise Records).

Gravure tirée de l’expo « Résonances », texte du fanzine sorti pour l’occase.

« It’s better to burn out than to fade away » (Il vaut mieux brûler que de s’éteindre à petit feu) est une phrase tirée de ce morceau.
Si à 73 ans Neil Young est toujours hyper actif c’est parce qu’il n’a jamais laissé le feu s’éteindre, préférant n’en faire artistiquement qu’à sa tête en permanence et quitter et réintégrer ses groupes régulièrement pour suivre sa propre voie et éviter de tourner en rond et s’empâter avec ses collègues. Buffalo Springfield, Crosby Stills Nash & Young (qui ont dû tirer la gueule en écoutant le morceau « Thrasher »), et même le Crazy Horse en ont fait les frais.
J’ai eu l’occasion de le voir deux fois, une avec une formation de vieux routards qui le suivent depuis des années et l’autre avec le Crazy Horse. Ces derniers étaient moins techniques et faisaient clairement des pains, mais leur symbiose avec Neil est totale. Le Cheval Fou, qui galope et porte son cavalier sans faiblir d’un bout à l’autre du concert, totalement à son service mais ne fait qu’un avec lui. À 60 balais passés ils étaient bien plus impressionnants que la majorité des groupes que j’ai vu jusque là.
Plutôt que de citer cette phrase dans sa lettre de suicide, Kurt Cobain aurait dû s’inspirer de la carrière du bonhomme et laisser Nirvana de côté pour se consacrer à autre chose au lieu de se tirer une balle dans la tronche.
Keep on rockin’ in the free world.

À écouter :
-Rust never sleeps (1979, Reprise Records)
-Zuma (1975, Reprise Records)
-On the beach (1974, Reprise Records)
-Everybody knows this is nowhere (1969, Reprise Records)
-Tonight’s the night(1975, Reprise Records)
-Live Rust (1979, , Reprise Records)
-Weld (1991, Reprise Records)
-Sleeps with angels (1994, Reprise Records)
-Dead man (1996, Vapor Records)
-Mirror ball (1995, Reprise Records/Epic)
-Buffalo Springfield (1966, Atco)
-Harvest (1972, Reprise Records)
-Ragged glory (1990, Reprise Records)
Et après il faut fouiller, il a bien dû sortir une cinquantaine d’albums et même si la qualité des albums est variable, il y a toujours une pépite par-ci par-là.

Days of nothing

DAYS OF NOTHING
Version Large : Tirée à 3 exemplaires (22×39 cm) sur papier washi de Mme et Mr Kano.
Titre d’un morceau de Chokebore sur le « Days of Nothing EP ».

Gravure tirée de l’expo « Résonances », texte du fanzine.

Groupe conseillé par des potes, je suis tombé sur l’affiche d’un de leurs concerts en 1998 dans les chiottes du Zoobizarre (devenu ensuite le Plug, puis l’Heretic Club et actuellement le VOID). Concert probablement secret car c’est le seul endroit où je l’ai vu annoncé comme tel, partout ailleurs l’affiche mentionnait « Canary Canary from Hawaii » (indice, c’est de là qu’ils viennent. Hawaii, pas les chiottes).
Bref, on a mis nos plus beaux sweets à capuche et on a pris le City U (bus) pour se rendre à la M.A.C., au fin fond du campus (à l’époque il n’y avait rien autour de la salle, que des arbres). Dans mes souvenirs les mecs sont arrivés sur scène complètement shootés/torchés et le concert a été d’une intensité incroyable. Une espèce de Nirvana complètement dépressif. Un des meilleurs concerts de ma vie.
Days of Nothing (Full Band Winter Version) est un des morceaux les plus tristes de tous les temps, celui qui te fait du bien quand tu es au fond du fond. Cette version est sur le « Days of Nothing EP », pas sur l’album « A Taste For Bitters ».
Grâce à l’ami Laurent Bibi, béni soit-il, j’ai pu faire leur première partie 15 ans plus tard !

A voir : la vidéo de leur passage à Nulle Part Ailleurs, à l’époque où il y avait encore des groupes intéressants qui passaient en live à la télé. Respect et gratitude éternels à Stéphane Saunier qui était le programmateur musical de l’émission et aussi de L’Album De La Semaine.

A écouter : tout, mais autant commencer par les morceaux Days of Nothing (Full Band Winter Version), Police, You Are The Sunshine of My life, Coat, Valentine, Smaller Steps.

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