Life Is Hard


LIFE IS HARD
Xylogravure (gravure sur bois) réalisée pour l’exposition « Résonances », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier Canson, à l’encre à taille douce.
A4
Disponible sur Etsy.

« Life is hard Then we die » est le nom d’un album de The Bushmen, un groupe de punk rock Limougeot (1998, Lollipop Records).

The Bushmen fait partie de ces groupes locaux discrets, qui ne jouent pas souvent (en tout cas pas dans le coin) et qui s’arrêtent sans l’annoncer (je viens de voir qu’ils se reforment brièvement pour jouer avec Lane, groupe formé d’ex-Les Thugs), et qui tiennent une place particulière dans ta discothèque. Parce qu’ils prennent un plaisir fou à jouer, qu’il y a un paquet de tubes dans leur discographie et qu’en plus ils sont super sympas.
« La vie est dure, puis on meurt », j’adore cette expression. Certains la trouvent trop noire, mais ce n’est pas parce que la vie est dure qu’il n’y a ni joie ni bonheur. Il faut avancer dans la vie, se battre, tenir bon.

Et puis on meurt.

Pour découvrir The Bushmen :
-Lost in space (Quiet EP, 1997)
-Who do you think you are ? (Life is hard then you die, Lollipop Records, 1998)
-Quiet (Life is hard then you die, Lollipop Records, 1998)
-Isolation (Life is hard then you die, Lollipop Records, 1998)
-Millions of Kamikazes (Puzzle Ramp, 2006)

Cosmos

秋桜 // COSMOS
Gravure sur bois tirée à 12 exemplaire sur papier washi Awagami.
Baren, encre à taille douce.
≃21×21 cm

Titre d’un single de Yamaguchi Momoe (1977, CBS/Sony).

Morceau glané sur internet en parcourant les vidéos d’artistes Japonais des années 70-80, décrivant un moment entre une femme sur le point de se marier et sa mère (Cosmos est le nom d’une fleur).
Je ne connais pas grand-chose à propos de Yamaguchi Momoe, mais comme beaucoup de femmes japonaises elle a abandonné sa carrière de chanteuse et d’actrice à son mariage, malgré sa grande popularité, pour devenir femme au foyer. Ce fonctionnement sociétal archaïque de répartition des rôles en fonction du sexe a malheureusement tendance à persister au Japon. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les japonaises ne se marient plus et ne font plus d’enfants, on leur met trop de pression et de responsabilités sur le dos.
Bref, en tout cas ce morceau est tout simplement beau.

Days of nothing (réimpression)

DAYS OF NOTHING (réimpression)
Petit format
Xylogravure (gravure sur bois) réalisée pour l’exposition « Résonances », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier washi Awagami, avec de l’encre de Chine.
20×15 cm

Titre d’un morceau de Chokebore sur le « Days of Nothing EP » Groupe conseillé par des potes, je suis tombé sur l’affiche d’un de leurs concerts en 1998 dans les chiottes du Zoobizarre (devenu ensuite le Plug, puis l’Heretic Club et actuellement le Void). Concert probablement secret car c’est le seul endroit où je l’ai vu annoncé comme tel, partout ailleurs l’affiche mentionnait « Canary Canary from Hawaii » (indice, c’est de là qu’ils viennent. Hawaii, pas les chiottes). Bref, on a mis nos plus beaux sweets à capuche et on a pris le City U (bus) pour se rendre à la M.A.C. de Talence, au fin fond du campus (à l’époque il n’y avait rien autour de la salle, que des arbres). Dans mes souvenirs les mecs sont arrivés sur scène complètement shootés/torchés et le concert a été d’une intensité incroyable. Une espèce de Nirvana complètement dépressif. Un des meilleurs concerts de ma vie.
Days of Nothing (Full Band Winter Version) est un des morceaux les plus tristes de tous les temps, celui qui te fait du bien quand tu es au fond du fond. Cette version est sur le « Days of Nothing EP », pas sur l’album « A Taste For Bitters ». Grâce à l’ami Laurent Bibi, béni soit-il, j’ai pu faire leur première partie 15 ans plus tard !

A voir : la vidéo de leur passage à Nulle Part Ailleurs, à l’époque où il y avait encore des groupes intéressants qui passaient en live à la télé. Respect et gratitude éternels à Stéphane Saunier qui était le programmateur musical de l’émission et aussi de L’Album De La Semaine.

A écouter : tout, mais autant commencer par les morceaux Days of Nothing (Full Band Winter Version), Police, You Are The Sunshine of My life, Coat, Valentine, Smaller Steps.

As Happy As Possible (Réimpression)

AS HAPPY AS POSSIBLE
(2ème tirage)
Xylogravure (gravure sur bois) réalisée pour l’exposition « Résonances », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier washi Awagami, à l’encre à taille douce.
Chaque impression est légèrement différente.
15×20 cm

Titre du nom d’un album de Les Thugs sorti en 1993 chez Sub Pop.

Ils s’appellent Les Thugs et ils viennent d’Angers.
Le seul groupe qui m’ait mis la chair de poule du début à la fin de leurs concerts (rien que d’y penser j’ai les poils des avants-bras qui se dressent). C’était magnifique, la puissance et l’énergie du punk boostés par un mur de guitares hypnotiques énorme, aux distorsions parfaitement dosées, qui vous enveloppait et vous emportait avec lui. Parlez-en à quelqu’un qui a déjà vu les Thugs en concert et vous verrez un sourire apparaître sur son visage immédiatement.
Une base toute simple : un riff hyper répétitif et entêtant sur laquelle se pose une mélodie qui emporte tout. Encore faut-il trouver le bon ton, les bonnes mélodies.
 Les Thugs viennent d’Angers, et ont dû sortir des disques aux Etats-Unis et tourner là-bas pour recevoir un début de reconnaissance en France, mais ils s’en foutaient et on continué à faire exactement pareil après que la presse commence à s’intéresser à eux, c’est-à-dire faire les choses à leur façon, avec humilité et simplicité, jusqu’à leur séparation en 1999. Ils feront un No-Reform Tour à l’occasion des 20 ans de Sub Pop à Seattle, avec quelques dates en France (petite cerise à la fin du concert de Bordeaux, Mr Moustache, mon groupe de l’époque, a eu droit à une petite dédicace parce qu’on reprenait « Allez les Filles » et ils étaient tombé sur la vidéo).

Les Patrons.

Au Japon les fleurs de cerisier sont le symbole de la fragilité de la vie, et donc de la mort, alors soyons « aussi heureux que possible », car la vie est éphémère.

A voir absolument : Le documentaire tourné à l’occasion du No-Reform Tour « Come On People! », un hymne à l’anti star system (2012, Crash Disques)
A écouter : tout, mais je conseille Strike (1996, Sub Pop) pour commencer (le premier que j’ai acheté, mon préféré).

Bathysphere

BATHYSPHERE
Xylogravure (gravure sur bois) réalisée pour l’exposition « Résonances », imprimée au baren (outil d’impression manuel japonais) sur papier washi Awagami, à l’encre à taille douce.
Chaque impression est légèrement différente.
21×29,7 cm

Titre d’un morceau de Smog (Bill Callahan) sur l’album Wild Love (1995, Drag City).

J’ai découvert ce morceau grâce à la sublime reprise de Cat Power sur l’album « What Would the Community Think » (1996, Matador Records). J’en suis logiquement venu à écouter l’originale qui est un peu différente, plus rythmée mais tout aussi sublime. Un morceau fait pour me plaire, mélancolique, répétitif, avec une mélodie discrète mais obsédante. 
 J’ai un peu bloqué sur le morceau et du coup je n’ai pas écouté grand-chose d’autre de Smog, mais j’y viendrais un jour.

石川 さゆり// Ishikawa Sayuri


石川 さゆり// Ishikawa Sayuri
Gravure sur bois tirée à 8 exemplaires sur papier washi fabriqué par Mme et Mr Kano.
Encre à taille douce.
21×29,7 cm

Chanteuse de « enka » (prononcer « inca », style musical japonais particulièrement populaire entre les années 50 et 80) ayant commencé sa carrière dans les années 70 et ayant sorti plus d’une quarantaine d’albums.
Le enka est plutôt considéré comme une musique de vieux un peu ringarde au Japon, mais en même temps je ne suis plus tout jeune et j’emmerde les jeunes cons. Bref ce sont des chansons souvent empreintes de tristesse et parlant de solitude, de chagrins d’amours, d’épreuves de la vie, d’amour de sa région natale et d’alcool. Un peu comme du blues, mais avec des mélodies typiquement japonaises.
Les plus gros succès de Ishikawa Sayuri sont « Tsugaru kaikyo fuyugeshiki » et « Amagi-goe ».
Il n’y a quasiment pas de morceaux de enka sur les plateformes de streaming musical, du coup le mieux est de farfouiller sur youtube pour découvrir des artistes (l’idéal étant de pouvoir lire et écrire un minimum en Japonais).

Circo de Sastre

CIRCO DE SASTRE

Gravure sur bois tirée à 15 exemplaires, dont 10 sur papier washi fabriqué par Mme et Mr Kano du village d’Obara (Japon) et 5 sur papier washi Awagami. 
1 imprimée à l’encre de Chine et les autres à l’encre à taille douce.
Format A4

Avec Adrien, mon compère de tAk & Demont, durant nos concerts de dessin nous essayons de créer une ambiance intime, qui emporte le spectateur avec nous dans l’apparition et la disparition des images, afin qu’il se perde dedans et oublie tout le reste le temps d’un concert.
C’est exactement ce que j’ai vécu en assistant au spectacle du Circo de sastre.
C’est un cirque un peu particulier, composé de deux musiciens Gandhi et Daiho Soga (placés de façon centrale sur une scène de tissu, entourés pas les spectateurs) autour desquels le tailleur, Suzuki Takayuki, va petit à petit monter un chapiteau de tissu tout en leur taillant des costumes de scène. Il y a également un homme d’ombres et de lumières, Watanabe Takashi, qui va créer tout une ambiance avec un éclairage tout en subtilité.
On voit donc ce Cirque du Tailleur (Circo de Sastre) se mettre en place petit à petit, s’animer et prendre vie de façon magnifique, jusqu’à s’éteindre lentement et disparaître aussi vite qu’il est arrivé. Cela m’a tout de suite rappelé le concept de « Mono no aware » (la sensibilité, l’empathie pour l’impermanence des choses) qui nous a fortement inspiré dans notre association avec Adrien.

Un des plus forts moments que j’ai vécu durant leur spectacle est un moment où un homme tremblotant, atteint d’un cancer et n’ayant plus beaucoup de temps à vivre, s’est tourné vers moi les larmes aux yeux en me disant à quel point ça lui était merveilleux, et tout le bien que cela lui procurait.

Si jamais ils passent près de chez vous, courrez les voir !

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