Caffenol – développement de pellicules DIY

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Quitte à faire de la photo argentique autant développer les pellicules soi-même (merci à l’Atelier Sentô pour la découverte des biobjectifs et les conseils). N’ayant pas envie d’utiliser les produits chimiques, le caffenol me convient parfaitement (pellicule noir et blanc uniquement).

Du coup voilà un petit tuto de développement de pellicule au caffenol, si ça peut servir à quelqu’un tant mieux !
Il y en a pas mal qui traînent sur le net et j’ai l’impression que chacun fait un peu sa petite tambouille, donc voilà la mienne, basée essentiellement sur le Caffenol Cookbook (site en Anglais).
Ma particularité étant peut-être d’être un tantinet moins méticuleux :p

Etape 1 – Un bon thé sencha

Etape 2 – Vérifier d’avoir tout le matériel (tout se trouve facilement sur le net). Ca fait pas mal de choses, mais si on fait régulièrement de la photo ça revient bien moins cher que de faire développer en magasin, et en plus on a la satisfaction de tout faire soi-même :
– un lavabo pas loin
– café soluble bas de gamme, genre Carrouf ou Casinouille
– cristaux de soude (Na2CO3)
– vitamine C en poudre (acide ascorbique)
– fixateur
– un bac pour ne pas en foutre partout
– un entonnoir et une bouteille opaque pour récupérer le fixateur
– la cuve Paterson de développement
– la spire
– un thermomètre de cuisine
– une balance de précision
– un minuteur
– un récipient doseur d’au moins 500 mL
– un touilleur
– un manchon de chargement opaque pour ceux qui ne peuvent pas avoir de pièce dans le noir complet
– des gants
– des pinces et un fil suspendu ou un tancarville pour faire sécher les films
– des films exposés
– une caisse ou une grande boîte pour ranger tout ce bordel

Etape 3 – Choisir la musique.

Etape 4 – Je commence par faire le caffenol, histoire d’être sûr que tout soit bien dilué, ce qui est très important si on ne veut pas se retrouver avec des merdouilles sur les négatifs, qui feront de vilaines traces blanches sur les photos.
J’ai une cuve Paterson de 500 mL, donc je fais juste la quantité nécessaire dont je me resservirais si je fais plusieurs films (penser à le récupérer dans le récipient doseur si c’est votre cas). En général je ne me lance pas là-dedans si je n’ai pas au moins deux développements à faire.
Voilà les dosages que j’utilise :
– Cristaux de soude : 27 g
– Vitamine C : 8 g
– Café soluble : 20 g

Je mets ces éléments dans le récipient doseur les uns après les autres en les diluants bien dans l’eau à chaque fois et je finis de remplir d’eau afin d’en obtenir 500 mL pile poil.
Attention pour ceux qui sont un peu sensible du nez, il y en a qui n’aiment vraiment pas l’odeur.


La température de la solution doit être à peu près à 20°C au moment de s’en servir (c’est là que le thermomètre de cuisine est indispensable). Si elle est trop élevée il suffit de la laisser au frigo le temps qu’elle redescende. Si il fait trop froid chez vous utilisez de l’eau tiède quand vous faites votre mélange. Et si jamais il fait trop froid chez vous et que vous n’avez pas d’eau chaude je suppose que le développement de négatifs n’est pas votre priorité.

Etape 5 – Le chargement des spires. LA partie Relou du développement. C’est une étape qui, si comme moi tu n’es pas doué(e) avec ce genre d’opération, demande d’en faire régulièrement pour maîtriser le bon geste.
Comme cela doit se faire dans le noir, il est impératif de tout préparer devant soit avant de commencer. J’utilise un manchon de chargement, la seule différence étant qu’il faut placer tous les éléments dans le manchon avant de commencer.
Il faut :
– la cuve Paterson
– la spire
– une paire de ciseaux
– la pellicule
– un décapsuleur de pellicule si vous utilisez des 35 mm. Si comme moi vous utilisez du 120 mm, pas besoin.

Pour le reste de la mise sur spire je vous laisse regarder les vidéos, cela sera plus efficace que si je tentais de vous l’expliquer.

Pellicules 120 mm

Pellicules 35 mm

Si tout va bien à la fin vous obtenez ça (sinon il y a un problème) :

Etape 6 – Maintenant que la pellicule est dans la cuve, il faut commencer par rincer la pellicule. Vous versez donc de l’eau dedans, vous retournez plusieurs fois la cuve et vous recommencez plusieurs fois.
Je vais probablement en faire hurler certains mais je fais ça un peu au feeling.

Etape 7 – Enfin, on verse le caffenol après s’être assuré qu’il soit bien dissous et à la bonne température. Je met le minuteur sur 17 minutes. C’est le bon moment pour mettre une série, un film un documentaire ou quoi que ce soit qui puisse te faire passer le temps. Je ne sais plus où j’ai trouvé ce protocole, mais je la retourne 10 fois la première minute, et ensuite 3 fois par minute.

Etape 8 – On vide. Attention à bien garder le caffenol si vous avez d’autres pellicules à développer. Je ne sais pas combien de fois on peut l’utiliser, je n’ai jamais fait plus de deux pellicules dans la même session.

Etape 9 – On rempli d’eau et on retourne. Pareil que tout à l’heure, je fais ça au feeling, jusqu’à que l’eau qui ressorte de la cuve soit claire.

Etape 10 – On verse le fixateur. J’utilise le Rapid Fixer d’Ilford. Pensez bien à le diluer, les proportions sont indiquées sur la bouteille. Récupérez-le ensuite, cela peut resservir tant que vous le conservez dans une bouteille fermée et opaque (c’est là qu’il vous faut un entonnoir).

Etape 11 – Un dernier rinçage et vous pouvez enlever vos négatifs de la cuve. Ne les touchez surtout pas avec les doigts au risque de faire de vilaines traces dessus, utilisez des gants.

Etape 12 – On suspend le tout sur un tancarvile ou un fil suspendu. Si vous faites ça chez vous pensez à mettre un torchon ou un bac dessous. Ne soyez pas impatients, laissez séchez quelques heures avant de les manipuler (avec des gants en coton de préférence).

Film 120 mm – Non la pellicule de gauche n’est pas ratée, j’expérimente 😀

 Voilà, vous avez développé vos négatifs. Il vaut mieux avoir un classeur adapté pour les ranger. Attention, les 120 mm et les 35 mm ne rentrent pas dans les même feuillets.
Pour ce qui est de la numérisation il vous faudra par contre aller en boutique ou faire l’acquisition d’un scanner fait pour ça, la numérisation nécessitant un rétro-éclairage. J’avais essayé une solution trouvée sur le net qui consistait à éclairer le négatif en le plaçant entre une tablette numérique pour l’éclairer et le scanner. Ce fut bien moche. En plus il faut scanner au moins en 2400 ppp. Du coup j’ai investi dans un Epson V600 et ça marche très bien.

Prochaine étape : tirer des photos au cyanotype sur du papier washi 😀

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