Kiss

Pour la fête de l’estampe en mai je fais une suite à mon expo-fanzine de l’an dernier.

Gravure sur bois tirée à 10 exemplaires à l’encre de Chine sur papier washi artisanal rose fabriqué par Mme et Mr Kano du village d’Obara (préfecture d’Aichi, Japon).
21×29,7 cm
« Kiss » est le titre d’un morceau de Scout Niblett tiré de l’album « This fool can die now » (Too Pure records, 2007).
J’ai découvert Scout Niblett en concert au Son’Art à Bordeaux, à priori en 2008. J’y étais allé avec la Hyène par curiosité après avoir écouté quelques morceaux avant le concert, du coup je savais à peu près à quoi m’attendre : voix cristalline + guitare électrique. Le genre de concert intimiste parfait.
Je ne suis pas fan de toute sa musique, mais ce morceau-ci, en duo avec Will Oldham (Bonnie Prince Billy) est absolument magnifique. Et le clip qui l’accompagne, d’où j’ai tiré l’illustration de cette gravure, est parfait de simplicité.

À écouter en boucle.

AN ENDING


AN ENDING
Gravure sur bois imprimée à l’encre de Chine en 5 exemplaires sur papier washi artisanal de Mr Sato.
Titre d’un morceau de Brian Eno sur l’album « Apollo: Atmospheres and Soundtracks » (1983, EG)
34×23 cm

A la base composé pour habiller une vidéo sur les missions Apollo, c’est le genre de morceau que tout le monde a déjà entendu dans des films ou des documentaires, mais que peu de monde peut identifier. Morceau ambient parfait, composé de nappes de son superposées, il a la particularité de pouvoir véhiculer aussi bien la joie que la tristesse selon l’état d’esprit dans lequel on l’écoute.
Dans une interview, Brian Eno expliquait qu’un jour de pluie, alors qu’il entendait le bruit des gouttes de pluie se confondant avec un son de harpes du 18e siècle, lui est venu l’idée de composer une musique qui, au lieu de s’imposer dans l’espace sonore, compose un paysage duquel on peut faire partie. En gros, faire une musique que l’on n’écoute pas, mais que l’on ressent.

Bien joué.

A écouter : 
-Apollo: Atmospheres and Soundtracks (1983, EG)
-Ambient 1 : Music for airports (1978, Polydor)

DAYS OF NOTHING

DAYS OF NOTHING
Petit format : Gravure sur bois imprimée à l’encre de Chine en 5 exemplaires (26×18 cm) sur papier washi artisanal de Mr Sato.
Titre d’un morceau de Chokebore sur le « Days of Nothing EP ».

Groupe conseillé par des potes, je suis tombé sur l’affiche d’un de leurs concerts en 1998 dans les chiottes du Zoobizarre (devenu ensuite le Plug, puis l’Heretic Club et actuellement le VOID // BDX). Concert probablement secret car c’est le seul endroit où je l’ai vu annoncé comme tel, partout ailleurs l’affiche mentionnait « Canary Canary from Hawaii » (indice, c’est de là qu’ils viennent. Hawaii, pas les chiottes).
Bref, on a mis nos plus beaux sweats à capuche et on a pris le City U (bus) pour se rendre à La M.A.C. du CROUS, au fin fond du campus (à l’époque il n’y avait rien autour de la salle, que des arbres). Dans mes souvenirs les mecs sont arrivés sur scène complètement shootés/torchés et le concert a été d’une intensité incroyable. Une espèce de Nirvana complètement dépressif. Un des meilleurs concerts de ma vie.
Days of Nothing (Full Band Winter Version) est un des morceaux les plus tristes de tous les temps, celui qui te fait du bien quand tu es au fond du fond. Cette version est sur le « Days of Nothing EP », pas sur l’album « A Taste For Bitters ».
Grâce à l’ami Laurent Bibi, béni soit-il, j’ai pu faire leur première partie 15 ans plus tard !

A voir : la vidéo de leur passage à Nulle Part Ailleurs, à l’époque où il y avait encore des groupes intéressants qui passaient en live à la télé. Respect et gratitude éternels à Stéphane Saunier qui était le programmateur musical de l’émission et aussi de L’Album De La Semaine.

A écouter : tout, mais autant commencer par les morceaux Days of Nothing (Full Band Winter Version), Police, You Are The Sunshine of My life, Coat, Valentine, Smaller Steps.

CAT POWER


CAT POWER
Nom de scène de Chan Marshall
Gravure sur bois imprimée à l’encre de Chine en 15 exemplaire sur papier washi artisanal de Mr Sato.
24×35 cm

 Quand faire de la musique est un besoin vital, ça donne les six premiers albums de Cat Power. Je ne vais pas revenir sur son passé compliqué, autant n’en retenir que ce qui est beau, mais j’adore ce genre de voix mue par l’énergie du désespoir, ce besoin absolu de faire sortir ses émotions. C’est un peu « chante ou crève ». Et elle a eu raison de chanter. Pas grand-chose de plus à dire, je retourne l’écouter.

A voir : « Speaking for trees », une camera posée dans un coin d’herbes où Chan Marshall joue seule avec sa Danelectro, comme une amie qui jouerait dans ton jardin.

A écouter en priorité :
-Myra Lee (1996, Smells Like Records)
-What would the community think (1996, Matador Records)
-Moon Pix (1998, Matador Records)
-The covers record (2000, Matador Records)
-You are free (2003, Matador Records)

THE BLACK CROW

THE BLACK CROW
Gravure sur bois tirée à 5 exemplaires sur papier washi de Mr Sato.
28×26 cm
Titre d’un morceau de Songs : Ohia tiré de l’album « The Lioness »

Songs : Ohia est le groupe de Jason Molina (il a eu aussi Magnolia Electric Co. auquel je n’ai jamais accroché). Mort seul et complètement alcoolique à 39 ans en laissant 19 albums derrière lui, on pourrait décrire sa musique comme un océan de tristesse et de mélancolie, et sa voix une lueur brillant au fond des abysses. Une amie m’a fait découvrir « The lioness » que j’ai tellement adoré que je n’ai même pas pensé à chercher d’autres albums de lui avant des années. A tort.
 Un super héros de la noirceur la plus douce qui soit.

A écouter : 
-Songs : Ohia, The Lioness (2000, Secretly Canadian)
-Songs : Ohia, Ghost Tropic (2000, Secretly Canadian)
-Songs : Ohia, The Magnolia Electric Co. (2003, Secretly Canadian) (qu’il utilisera comme nom de groupe ensuite)
-Jason Molina, Let Me Go, Let Me Go, Let Me Go (2006, Secretly Canadian)
Morceaux pour découvrir : The black crow, Let me go let me go let me go, I’ve been riding with the ghost, It’s easier now, Lioness, 7th street wonderland, Not just a ghost heart, Just be simple, The body burned away.

ONE STEP MORE AND YOU DIE

ONE STEP MORE AND YOU DIE
Gravure sur bois + aquarelle tirée à 5 exemplaires sur papier washi de Mr Sato.
Titre d’un album de Mono.
22×32 cm

Vu au Son’Art en 2005 avec les copains de Zukr en première partie. J’ai bien aimé mais pas au point de fouiller leur discographie sur le moment, chose que j’ai heureusement fini par faire des années plus tard.
C’est LE groupe de post-rock japonais. Formation classique, guitares-basse-batterie, blindé de reverbs, delays et distorsions auxquels ils rajoutent de temps à autres des cordes classiques (chose que je ne trouve pas toujours utile sur leur musique). Néanmoins ils ont cette petite touche très japonaise dans les mélodies et les émotions qui me parle énormément. Une espèce de mélancolie traditionnelle.
Bref, j’adore.

A écouter : tout

Morceaux pour découvrir : Nostalgia, Cyclone, Sabbath, A speeding car, Kanata, The flames beyond the cold mountain, Are you there ?, The land between tides / Glory

SEKAI NO OWARI

SEKAI NO OWARI

En français : « La fin du monde »
Caractères gravés : « Sekai no owari ha soko de matteru » (La fin du monde attend ici)
Gravure sur bois imprimée à l’encre de Chine à 5 exemplaires sur papier washi ultra fin de Mr Sato.
26×18 cm
Titre d’un morceau de Thee Michelle Gun Elephant sur l’album « Cult Grass Stars » (1996, Triad).
Découverts sur la bande son du film « Aoi Haru » (Blue Spring) de Toshiaki Toyoda, tiré du recueil d’histoires courtes « Printemps Bleu » (Editions Tonkam) de Taiyo Matsumoto. Tout y est parfait, la BD, le film et la musique.
TMGE définit son style comme du « japanese monster rythm and blues », a été actif une douzaine d’années, de 1991 à 2003, et s’est séparé au plus haut de sa popularité pour éviter de tourner en rond. A regarder le monde hallucinant présent lors de leur dernier concert on ne doute pas qu’ils auraient facilement pu profiter de leur succès pour continuer une carrière pépère et se remplir les poches.
Aucun espoir de reformation, le guitariste à la TeleCustom noire & rouge Futoshi Abe étant décédé en 2009.
Culte.
Pour la petite histoire du nom chelou, ça vient du bassiste de la formation originale qui, après avoir acheté sa place pour un concert de The Damned est revenu tout content, billet en main, en s’exclamant « C’est un billet pour Michelle Gun Elephant ! ». Non seulement pas très bon en anglais, il a également mélangé le nom de The Damned avec le nom de leur album « Machine Gun Etiquette ».

A écouter : tout
Morceaux pour découvrir : Sekai no Owari, Get up Lucy, Smoking Billy, Beat Specter Buchanan, Akage no Kelly, Drop, Candy House, Marion, Birdmen, Abakareta Sekai, GWD, West Cabaret Drive.

 

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